50 kilomètres au nord de Nantes, la ferme de Derval, avec ses 85 vaches, ses 75 génisses et ses 105 hectares de cultures fourragères n’est pas une banale exploitation laitière : c’est une « digiferme ». Elle fait partie d’un réseau français de quinze sites expérimentaux dédiés à l’« agriculture connectée ». L’Institut de l’élevage, organisme de recherche appliquée, y mène des évaluations grandeur nature en collaboration avec des PME et des start-up du numérique.
Article issu de notre hors-série « Ces terres qui se défendent » avec le collectif Reprise de terres, à découvrir en kiosque et sur notre boutique.
L’ingénieure Amélie Fischer y pilote le test d’un système de « clôtures virtuelles ». « C’est le même principe qu’une clôture physique, mais tout est dématérialisé. Grâce à un collier muni d’un capteur GPS, l’animal est prévenu quand il s’approche de la clôture virtuelle, qu’il ne voit pas, par un son. Et si jamais il traverse et s’éloigne, il reçoit un stimulus électrique. »L’avantage est double, selon elle, pour l’éleveur : moins d’entretien et moins de déplacements. « Il a une application sur son smartphone, et comme les animaux sont tous géolocalisés, il sait en permanence où ils se trouvent. » À la ferme de Derval, Amélie Fischer supervise également le développement de capteurs reliés au réseau 4G pour la détection du « stress...