Yuna Pennec, trentenaire tout juste installée dans la ferme de ses parents, dirige à sa seule voix sa jument dénommée Inès. Cette dernière, guidée et suivie par la jeune femme, avance à petite allure, encerclée par la poussière du sol aride de l’été qui se meut sous ses pas. L’animal tire une herse – un assemblage de plusieurs râteaux – surmontée d’un pneu pour ameublir la terre. Un « système D » que Yuna et son compagnon Robinson ont trouvé pour maintenir au sol l’outil, trop léger pour la jument de 600 kilos. Une demi-heure de travail aura suffi au trio pour ameublir le sol de cette parcelle de 1 000 mètres carrés qui accueillera bientôt des semis de choux et de poireaux. Leur exploitation de plus de deux hectares située sur la presqu’île de Crozon, en Bretagne, a débuté il y a un an. « L’idée, c’est de réussir à gérer une ferme en autosuffisance : produire ce qui est nécessaire pour vivre et vendre ensuite nos excédents pour nous permettre d’avoir quelques rentrées d’argent », partage l’apprentie maraîchère qui a récolté ses premiers légumes cette année.
Article issu de notre numéro « Êtes-vous éco-anxieux ? », disponible en kiosque, librairies et sur notre boutique.
Pour relever ce pari de l’autonomie, le jeune couple a choisi de faire l’acquisition d’un cheval de trait. Si l’objectif affiché est d’abord de se passer de pétrole, cette collaboration leur offre de nombreux...