Le béton a de plus en plus mauvaise presse. Pour ne parler que des derniers mois : la bétonisation des accès de l’Acropole à Athènes qui a suscité une tempête de protestations indignées dans le monde entier, l’écroulement d’un pont du métro à Mexico et, un peu plus tard, d’un bâtiment de douze étages à Miami en Floride, avec un bilan de plus de cent morts, ont maintenu l’attention focalisée sur le béton. Les cinquante-neuf centrales à béton dans la région parisienne et les nuisances et pollutions qu’elles occasionnent ont fait l’objet d’une enquête détaillée menée par Mediapart, qui recense les effets délétères qu’ont les usines de ciment situées sur les berges de la Seine, ainsi que la construction du métro du Grand Paris.
Texte original publié dans Bascules #1 : Pour sortir de l'impasse. À retrouver sur notre boutique.
Les nombreuses occupations de terrains promues dans la France entière par des mouvements tels que « Les soulèvements de la terre » et l’organisation Extinction Rebellion ont pour cibles principales les zones vouées à la bétonisation. Des actes de sabotage non violents contre des usines de ciment appartenant au groupe LafargeHolcim ont aussi eu lieu fin juin à Gennevilliers, aux portes de Paris.
En apparence, le béton est loin d’être aussi nocif que le pétrole ou le plastique, les pesticides ou les hormones dans la viande, pour ne pas parler de l’amiante ou du nucléaire. Ce n’est que...