Réinventer les droits de préemption et d’expropriation
Les grandes infrastructures de la modernité tiennent encore debout, mais elles sont déjà mortes par l’avenir failli que leur conception comme leur maintenance impliquent. Devant ce constat au cœur de l’écologie du renoncement poussée dans l’essai collectif Héritage et fermeture. Une écologie du démantèlement (Divergences, 2021), l’économiste et anthropologue franco-bolivien Diego Landivar imagine les contours, à partir du cas réel d’un ancien site Michelin à Clermont-Ferrand, d’un droit à la préemption et à l’expropriation adapté aux enjeux actuels. Justifié par l’impératif climatique, il permettrait de faire bifurquer notre héritage industriel pour le rendre compatible avec les enjeux de l’Anthropocène.