Si le complotisme est une affaire de convictions et de croyances, il peut également être un business opportuniste et parfois lucratif. Des rayons de librairies aux vidéos en ligne, des réseaux sociaux aux sites de désinformation, de nombreux acteurs tentent de convertir le doute climatique en machine à cash.
Depuis les années 1960, de grandes compagnies pétrolières, en Europe et aux États-Unis, ont dépensé des milliards de dollars pour alimenter le doute, et préserver leur activité en freinant les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cinquante ans plus tard, dans un contexte de défiance croissante envers la science et les élites, une nouvelle vague de climato-dénialisme déferle sur la société, et son commerce fait recette.
Depuis une dizaine d’années, les ouvrages discréditant le changement climatique, ses origines anthropiques ou les solutions recherchées pour préserver l’habitabilité de la Terre se multiplient dans les librairies. Sur ce créneau, Christian Gérondeau, polytechnicien et haut fonctionnaire, est particulièrement productif. Membre du bureau de l’Association des (autoproclamés) « climato-réalistes »1, il a publié quatorze livres dédiés au climat. Les trois tomes de sa série La Religion écologiste ont été vendus à plus de 17 000 exemplaires d’après le site spécialisé Actualitté2.
Article de notre n°68 « Le grand complot écolo », disponible en kiosque, en librairies et sur notre boutique.
Publié en octobre 2024 aux éditions L’Artilleur, Climat, de la confusion à la manipulation, du physicien français Daniel Husson (qui minimise l’impact des émissions de CO2 sur la température globale de la planète), a déjà été acheté 2 000 fois dans le panel de...
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