Comment relier des quartiers proches, mais séparés par deux cours d’eau, une voie ferrée et deux autoroutes ? Grenoble a trouvé une solution moins coûteuse que le métro, le tram ou le bus et offrant au passage une vue imprenable : le « métrocâble ». D’ici 2024, ce téléphérique urbain reliera en seulement 15 minutes les communes de Fontaine et de Saint-Martin-le-Vinoux en passant par le campus scientifique de la Presqu’île de Grenoble. Accessible avec un simple ticket de transport public, il devrait à terme transporter 3 000 personnes par heure et sera connecté à trois lignes de tramway déjà existantes. Certes, la capitale des Alpes dispose déjà depuis 1934 d’un téléphérique entre son centre-ville et la forteresse de la Bastille qui surplombe la vallée environnante. Mais pour cette métropole qui se veut à la pointe sur la transition écologique, pas question de réserver ce mode de transport aux touristes.
La préfecture iséroise n’est d’ailleurs pas la seule à s’intéresser au câble urbain : Toulouse et Saint-Denis de La Réunion construisent également le leur, tandis que Créteil, Orléans, Lyon ou encore Ajaccio y réfléchissent. Pour l’heure, Brest, qui a inauguré son téléphérique urbain au-dessus du fleuve Penfeld en 2016, est la seule ville française à être dotée d’une ligne en service. Mais aux quatre coins de la planète, les projets se multiplient : Jérusalem, Göteborg (Suède), Chicago,...