La capture du carbone, rêve techno-solutionniste ?
Les technologies de séquestration du CO2 sont pleines de promesses, mais comment fonctionnent-elles ? Et sont-elles de véritables solutions contre le réchauffement climatique ?
Les technologies de séquestration du CO2 sont pleines de promesses, mais comment fonctionnent-elles ? Et sont-elles de véritables solutions contre le réchauffement climatique ?
Les technologies de captage du CO2, aussi appelées Carbon dioxide removal (CDR), font désormais partie du panel de solutions envisagées pour décarboner l’atmosphère. Si les partisans historiques de la géo-ingénierie s’en font depuis longtemps l’écho, il en est également fait mention dans le dernier rapport du Giec, où elles sont présentées comme des solutions d’appoint. Deux procédés majeurs existent : aspirer le CO2 directement à la sortie des cheminées d’usine avant qu’il ne soit émis dans l’atmosphère (CCS) ou bien capturer le dioxyde de carbone dans l’air ambiant (DAC), à l’image de petites turbines à CO2.
L’usine Orca, développée par l’entreprise suisse Climeworks, est l’une de ces installations. Située à quelques kilomètres de Reykjavík en Islande, cette usine est le plus grand projet de séquestration de carbone au monde. Sur 1 700 mètres carrés, six blocs aux dimensions de conteneurs maritimes coiffés de ventilateurs géants filtrent l’air pour emprisonner le CO2. Ce dernier est ensuite stocké sous terre à un kilomètre de profondeur dans une roche basaltique. Le coût total de cette infrastructure ? Quinze millions de dollars. La promesse de l’entreprise leader est alléchante : d’ici 2025, elle souhaite capter 1 % des émissions mondiales de CO2. Une projection qui tient du fantasme quand l’on sait que, pour l’heure, l’usine Orca aspire 4 000 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent...
Accédez à cet article en vous inscrivant sur notre site :
* Accès aux articles abonnés pendant 7 jours
* Notre numéro "À quoi devons-nous renoncer ?" offert en pdf