«Pour être franc, ça nous a explosé à la figure. On est très surpris du succès. On a dû avoir près de 700 000 consultations uniques sur notre site labelleplage.fr, une centaine de médias écrits et une quarantaine de médias audiovisuels », confie Christophe Le Visage. L’homme n’est pas du genre à pérorer. Plutôt une figure de l’ombre, derrière ces lunettes qui s’assombrissent quand la lumière se fait trop forte.
Article issu de notre n°66, en kiosque, librairie, à la commande ou sur abonnement.
On a dû insister pour le rencontrer et évoquer son rôle dans cette enquête par laquelle l’association Eau et rivières de Bretagne, pas née de la dernière pluie mais méconnue du grand public, a fait mouche sur un sujet peu ragoûtant. Pourtant, son lien avec la problématique de la qualité des eaux de baignade est aussi très personnel. Il coule dans son jardin derrière la maison et se jette sous ses fenêtres dans la mer, en répandant un discret halo verdâtre sur la plage.
Il s’appelle le Melon, un de ces minuscules ruisseaux qui parcourent l’arrière-pays léonard, du nom de la moitié nord du département du Finistère. Comme beaucoup d’autres dans ce coin, il charrie régulièrement, en général après de fortes précipitations, une pollution microbiologique aux matières fécales qui se répand dans les eaux côtières où batifolent à la belle saison enfants et parents dans la plus grande insouciance. Toute une...