Née au cœur de la montagne limousine, la coopérative l’Arban œuvre depuis plus de dix ans dans les interstices de la propriété privée afin d’offrir aux habitants du plateau de Millevaches des outils pour habiter et vivre sans posséder. Partout en France, des coopératives et des fonds de dotation défendent ainsi l’usage durable des terres et du bâti contre les logiques de marché.
C’est un nom qui s’est transmis par le bouche-à-oreille jusqu’à devenir connu de toutes et tous sur le plateau de Millevaches. L’Arban, une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) formée en 2010, s’est mise au service des habitantes, habitants et collectifs de ce territoire rural, connu pour son effervescence associative et militante. En tant que foncière solidaire 1, cette structure originale, qui compte 193 sociétaires, facilite l’accès au logement en se portant acquéreur de bâtiments ou de terrains qu’elle loue ensuite à des loyers modérés.
Article issu de notre numéro 60 « La tragédie de la propriété », en kiosque, librairie et sur notre boutique.
Grâce aux 550 000 euros de capital issus en grande partie de l’épargne solidaire de ses sociétaires, la coopérative finance des projets allant « de 50 000 euros à 400 000 euros », précise Alexandra Ivantchenko, chargée de la gestion administrative et financière. Depuis sa création, l’Arban a ainsi mené six opérations avec des associations et accompagné sept ménages. Une façon de contrer les logiques excluantes du marché en favorisant la propriété d’usage, sur un territoire à cheval sur trois départements (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne) où les difficultés liées à l’habitat se sont accentuées.
Depuis plusieurs années, l’attractivité du plateau de Millevaches ne se dément pas. Sur ce...
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