Le 23 janvier à Marseille, des travailleurs d’Enedis annoncent avoir réduit de 50 à 60 % le prix du gaz et de l’électricité pour des boulangers et de nombreux petits commerces au bord de la faillite. En décembre dernier, ce sont 5 000 foyers de la cité marseillaise Air-Bel qui obtiennent la gratuité du gaz. Le 30 janvier, le courant est rétabli dans des foyers privés d’électricité dans la Vienne et depuis l’automne, des bâtiments publics – Ehpad, hôpitaux, crèches, établissements scolaires – sont « mis en gratuité » partout en France.
Article à retrouver dans notre numéro 57 « Manger les riches ? », en kiosque et sur notre boutique.
Revendiquées par la FNME CGT, premier syndicat du secteur de l’énergie, ces actions dites « Robins des bois » poursuivent plusieurs objectifs : soutenir les usagers dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, et le retrait de la réforme des retraites qui porterait atteinte au statut des travailleurs de l’électricité et du gaz. « Chaque année, pendant la trêve hivernale, on coupe le courant à au moins 3 000 foyers et en France il y a 12 millions de précaires énergétiques. En tant que service public, on se doit de rétablir le courant pour que tous les usagers aient le droit à l’électricité et au gaz. Oui, les “ Robin des bois ” c’est la lutte contre la réforme des retraites, mais c’est aussi le droit à l’énergie », déclare Karim Abed, de la FNME...