Vues du ciel, impossible de les manquer. En plein désert d’Atacama, au Chili, les deux fosses à ciel ouvert de la mine d’Escondida ne font pas dans la demi-mesure. L’une d’entre elles s’étend sur environ 4 kilomètres et atteint les 700 mètres de profondeur. Chaque jour, la plus grande mine de cuivre au monde produit des milliers de tonnes de métal rougeâtre. À l’été 2021, ce chiffre aurait pu tomber à zéro. Les employés ont menacé de faire grève s’ils n’obtenaient pas une prime en reconnaissance de leur travail pendant la pandémie. Stratégie payante, puisque BHP, principal propriétaire du site, a préféré contenter ses salariés. Le groupe anglo-australien a mis sur la table une nouvelle convention collective et des bonus estimés à 30 000 dollars par personne.
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Pour BHP, tout valait mieux qu’une mise à l’arrêt de la mine au moment où le cours flambait. Sous la barre des 5 000 dollars en mars 2020, le prix de la tonne était proche du double fin juillet 2021. Comme pour d’autres matières premières, cet emballement a beaucoup à voir avec le Covid-19 et la tension qu’il a engendrée entre production et demande. Peut-être préfigure-t-il aussi la situation dans les années à venir pour le cuivre. Présent dans le moindre de nos appareils électroniques, son importance ne devrait faire que croître dans...