Risques écofascistes
Écofascisme - Antoine Dubiau, Grevis, 13 mai 2022, 216 pages, 10 €.
Écofascisme - Antoine Dubiau, Grevis, 13 mai 2022, 216 pages, 10 €.
« L’écologie n’est pas naturellement de gauche. » Pour Antoine Dubiau, chercheur en sciences sociales, croire le contraire serait dangereux car cela reviendrait à éclipser l’existence d’autres formes d’appropriation politique de la question écologique telles que l’écofascisme, idéologie née dans les années 1970 dont il propose de remonter le fil dans cet essai. Ce terme désigne les procédés de récupération fasciste des enjeux écologiques par deux stratégies concomitantes : la fascisation de l’écologie et l’écologisation du fascisme.
Car, explique l’auteur, « le discours écologique offre des prises pour des appropriations réactionnaires de ses analyses et mots d’ordre », avec par exemple l’emploi de notions comme « modernité » ou encore « décroissance ». Si c’est plutôt le climatoscepticisme qui continue de dominer au sein de l’extrême droite, Antoine Dubiau s’inquiète qu’une dynamique écofasciste puisse voir le jour prochainement. Pour lui, le devoir de vigilance passe par une clarification du discours écologique, afin d’éviter toute ambivalence des termes et de travailler à une définition restrictive de l’écofascisme pour mieux saisir la mesure du danger.
Écofascisme - Antoine Dubiau, Grevis, 13 mai 2022, 216 pages, 10 €.
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