A compléter

Engage University veut former les "leaders positifs" de demain

Avec ses formations d'une durée de quelques jours à plusieurs semaines, Engage University propose de "devenir un leader du changement" en suivant des ateliers donnés par des experts inspirants sur des thématiques aussi larges que l'énergie et le climat, les nouvelles gouvernances, la technologie et le bien commun... Rencontre avec son fondateur, Jérôme Cohen, forcément engagé.

En un mot, présentez-nous Engage University, quelle est sa mission ?

Sa mission est simple : donner à chacun la possibilité de devenir un leader du changement. Engage University, ce sont des formations de 2 jours à 4 mois qui ouvrent à la complexité (réfléchir à l’IA, à l’anthropocène par exemple), permettent d’acquérir des compétences nouvelles (prenons l’intelligence collective) et des soft skills (créativité, nouvelles consciences entre autres). Nous voulons aussi donner à chacun, c’est fondamental, l’opportunité d’appliquer ce qu’il apprend dans son quotidien professionnel, dans sa responsabilité. C’est pourquoi nous travaillons beaucoup sur des projets, ceux des participants ou d’autres que nous trouvons inspirants et impactants. Test and learn, application, pair à pair ne sont pas que des mots mais une nouvelle façon d’envisager l’éducation au temps de la transformation.

Pourquoi vous-êtes-vous lancé dans cette aventure ?

J’ai beaucoup travaillé dans le conseil, dans des grosses structures et je dois confesser que j’ai ressenti beaucoup de souffrances, plus ou moins avouées, et de frustration. J’ai ressenti des intelligences, des sensibilités gâchées. Le mot est fort, mais c’est celui qui me vient. C’est avant tout à l’individu que nous nous adressons, lui donner la connaissance, la motivation pour qu’il se repositionne en leader et puisse influer dans son organisation ou dans son travail, quel qu’il soit. Je viens aussi d’un milieu artistique, dans lequel le fait de travailler pour un but qui nous dépasse est naturel, intrinsèque. J’ai été frustré en rentrant dans l’entreprise. Il faut réconcilier la vision de l’entreprise, celle de ses collaborateurs, faire évoluer les pratiques et les ‘mindset’, car il y a urgence à changer.

À quoi peut-on s’attendre en assistant à vos programmes ?

À être bouleversé dans ses croyances, à apprendre, en se frottant à des experts incroyables, en se confrontant à d’autres qui ne pensent pas comme vous et en mettant en œuvre des pratiques collaboratives ou l’intelligence collective. Le reste, l’interdisciplinarité, par exemple, il faut la vivre. Elle est tellement loin de ce que l’on a appris depuis que nous sommes petits. Disons que nous sommes loin d’une pensée en silo.

À quoi ne pas s’attendre ?

À un savoir descendant. Nous sommes beaucoup dans l’échange. À des vérités plaquées aussi, ou à des postures idéologiques. Nous cherchons des vérités, nous travaillons ensemble sur des nouvelles solutions. Rien n’est écrit, figé. Une étudiante, membre d’un gros cabinet de conseil m’a dit récemment que l’Engage University l’avait mise sur le droit chemin, lui avait ouvert les yeux, lui avait fait rencontrer des personnes qu’elle n’aurait jamais rencontrées sinon, mais aussi donné l’opportunité d’initier des choses concrètes.

Comment décririez-vous la période actuelle ?

Nous pourrions dire que la période est noire, tragique ou au contraire voir le verre à moitié plein. Je préfère la deuxième option. Les choses changent vraiment depuis 2-3 ans. Je me rappelle de rendez-vous il y a dix ans où l’on nous prenait au mieux pour des fous ou des illuminés. Aujourd’hui, un changement s’opère, les organisations prennent conscience à marche forcée, peut-être parce qu’elles n’ont pas le choix, elles aussi, de changer. Donc je dirais que c’est une période charnière, je ne parlerais pas du grand soir, mais de changements qui vont s’accélérer car il y urgence.

Si vous deviez donner 2-3 conseils pour mieux agir (et changer le monde) aujourd’hui, quels seraient-ils ?

Déjà je dirais d’arrêter de se donner la mission de changer le monde. C’est nécessairement frustrant et des choses magnifiques s'opèrent chaque jour dans le monde. Je dirais qu’il faut veiller à faire évoluer concomitamment le rapport que l’on à soi, aux autres, et au monde, c’est indissociable. Je dirais aussi qu’il ne faut pas juger ceux qui pensent différemment encore, pas essayer de les convaincre à tout crin, mais au contraire essayer de les mener à évoluer, nourrir leur regard. Nous avons d’ailleurs un module de formation sur ces questions de conviction et de leadership. Savoir accompagner les autres dans sa démarche, dans ses projets, dans ses convictions.

 

Jérôme Cohen, fondateur de Engage

Jérôme Cohen commence sa carrière chez Warner Classics avant de rejoindre le groupe Elf Aquitaine en Turquie. Il participe ensuite à la création du Women’s Forum et des Young Mediterranean Leaders, puis co-fonde les Young Mediterranean Leaders. Il crée l’Imagination Factory-IF et lance en 2013 www.kinnernet-europe.com. Il fonde l’institut de formation Engage en 2015.

Pour découvrir et s'inscrire aux programmes de Engage University :

http://engage.world/programme-transformation

Bénéficiez d’une réduction de 10 % sur les programmes d’Engage University grâce au code Socialter « ST001 ».


Soutenez Socialter

Socialter est un média indépendant et engagé qui dépend de ses lecteurs pour continuer à informer, analyser, interroger et à se pencher sur les idées nouvelles qui peinent à émerger dans le débat public. Pour nous soutenir et découvrir nos prochaines publications, n'hésitez pas à vous abonner !

S'abonnerFaire un don

Abonnez-vous à partir de 3€/mois

S'abonner
NUMÉRO 67 : DÉCEMBRE 2024 - JANVIER 2025:
Résistances rurales : Comment lutter contre l'extrême droite depuis les campagnes ?
Lire le sommaire

Les derniers articles