Quelques minutes avant le coup d’envoi, le Parc des Princes est plein, les bulles de champagne pétillent dans la tribune VIP, les caméras se braquent sur les joueurs qui entrent sur le terrain : tout est en ordre pour une soirée de Ligue des Champions sans accroc. Le 6 novembre 2024, la soirée s’annonce bouillante pour les supporters du Paris Saint-Germain présents au stade : le club accueille le redoutable Atlético de Madrid.
C’est l’heure du tifo des ultras du PSG1. Une bâche sur laquelle est inscrit le slogan « Free Palestine » en grosses lettres blanches recouvre toute la tribune. On distingue aussi le dessin d’un enfant vêtu du drapeau du Liban et un homme le visage caché par un keffieh rouge. La toile est assortie d’un message : « La guerre sur le terrain mais la paix dans le monde. »
Dans la foulée, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau s’offusque sur X et juge inacceptable le message des ultras parisiens : « Ce tifo n’avait pas sa place dans ce stade, et de tels messages sont d'ailleurs proscrits par les règlements de la Ligue et de l’UEFA. »
Article de notre n°69 « Éducation populaire », disponible en kiosque, sur notre boutique et sur abonnement.

Il est vrai que ces dernières années, les réglementations internationales du football tendent à restreindre les mélanges entre politique et football (pour les supporters du moins). L’instance française, la Ligue de Football Professionnel...