Dans The Ministry for the future, l’auteur américain Kim Stanley Robinson imagine qu’une vague de chaleur décime en 2025 la population de l’Inde. Le gouvernement du sous-continent se décide alors à déployer à grande échelle, sans l’aval des Nations unies, une technologie de géo-ingénierie destinée à renvoyer le rayonnement solaire.
Article issu de notre numéro 56 « Géo-ingénierie, c'est parti ? », en kiosque jusqu'au vendredi 7 avril, et sur notre boutique.
Les romanciers de science-fiction sont loin d’être les seuls à phosphorer sur les enjeux géopolitiques de la modification intentionnelle du climat. Dans son rapport « Global Trend 2040 », publié en 2021, la CIA met en garde : « À mesure que le réchauffement menace de dépasser les objectif de l’accord de Paris, il est de plus en plus probable que des États et des acteurs non étatiques s’engagent activement dans la recherche, l’expérimentation et possiblement le déploiement de mesures de géo-ingénierie […]. Les pays et les acteurs non étatiques déployant de manière unilatérale [un dispositif de géo-ingénierie solaire] augmenteront les risques de conflits et de retours de bâton. »
D’après The Economist, une agence du département de la Défense des États-Unis, la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), travaille même à identifier et à détecter un possible « rogue state » (État-voyou) qui lancerait discrètement une...