Expériences climatiques

La géo-ingénierie est-elle la roue de secours de la transition ?

Illustration : Léa Taillefert

Certaines techniques de géo-ingénierie sont dorénavant à l’agenda du Giec et des COP et séduisent les milieux historiquement climato-sceptiques. Si elles gagnent du terrain dans l’angle mort du débat public, c’est qu’elles sont présentées comme une « bouffée d’air » pour une très hypothétique transition énergétique : offrir un rab de temps que nous n’avons plus.

Il est maintenant presque certain que les objectifs de l’accord de Paris ne seront pas tenus  et que, comme on dit en bonne langue technocratique, nous « manquerons la cible » des 1,5 à 2 °C d’augmentation des températures globales. Une petite musique commence à se faire entendre en arrière-fond : puisque nous n’arrivons pas à contenir l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et ses impacts catastrophiques sur la biosphère, pourquoi ne pas intervenir directement… sur la biosphère ? C’est la promesse de la géo-ingénierie, qui se divise en deux grandes approches : le retrait artificiel du carbone atmosphérique et le renvoi des radiations solaires – la pompe et le thermostat. Alors même que le public ignore largement leur existence et qu’aucun débat démocratique n’a eu lieu, elles sont en passe de s’imposer comme des solutions crédibles à la catastrophe climatique.

Article à retrouver dans notre numéro « Géo-ingénierie, c'est parti ? », disponible en kiosque en février-mars, et sur notre boutique.


Quelque chose cloche pourtant dans la promotion de ces techniques de géo-ingénierie. La littérature scientifique comme les enquêtes journalistiques sur le sujet convergent toutes vers le fait que compter sur celles consistant à capturer le CO2 serait irréaliste. Le bilan énergétique est mauvais, tout comme l’efficacité de ces technologies, qui nécessiteraient un déploiement d’infra­structures...

Débloquez cet article gratuitement !

Débloquez cet article gratuitement !

Accédez à cet article en vous inscrivant sur notre site :
* Accès aux articles abonnés pendant 7 jours
* Notre numéro "À quoi devons-nous renoncer ?" offert en pdf

S'inscrire

S'identifier

Soutenez Socialter

Socialter est un média indépendant et engagé qui dépend de ses lecteurs pour continuer à informer, analyser, interroger et à se pencher sur les idées nouvelles qui peinent à émerger dans le débat public. Pour nous soutenir et découvrir nos prochaines publications, n'hésitez pas à vous abonner !

S'abonnerFaire un don

Abonnez-vous à partir de 3€/mois

S'abonner
NUMÉRO 66 : OCTOBRE-NOVEMBRE 2024:
La crise écologique, un héritage colonial ?
Lire le sommaire

Les derniers articles