Profitant d’un trait d’union historique entre le secteur de la défense et celui des technologies, l’intelligence artificielle est devenue une tendance lourde de la fabrique de la guerre. De la Palestine à l’Ukraine, son déploiement massif pose de nombreuses questions éthiques.
Avril 2024. Une frappe israélienne tue un haut dignitaire du Hamas dans la bande de Gaza. Ce tir létal a été préparé et armé grâce à une intelligence artificielle. Celle-ci a, au préalable, servi à compiler un volume considérable de données afin de localiser précisément l’individu, déterminer sa présence et évaluer le nombre de victimes collatérales liées au tir.
Article issu de notre numéro 65 « Fric fossile ». En kiosque, en librairie et sur notre boutique.
Ce programme d’intelligence artificielle porte un nom de fleur, Lavender. Son existence a été révélée par le média d’investigation israélien +972 qui a mené une série d’enquêtes rigoureuses sur l’utilisation massive des IA par Tsahal, l’armée la plus high-tech du monde. Dans la bande de Gaza, la riposte israélienne aux attaques terroristes du Hamas, le 7 octobre 2023, a en effet relancé une guerre dont l’intelligence artificielle est désormais une composante essentielle. Ce qui ne manque pas de soulever de nombreuses questions éthiques quant à la massification de l’usage de cette technologie dans le cadre de la guerre.
De la Palestine à l’Ukraine. De la corne de l’Afrique aux steppes du sud du Sahara. Des postes de commandement américains jusqu’au ministère des Armées français. L’intelligence artificielle s’est développée comme une tendance lourde du secteur de la Défense, profitant de connivences anciennes entre le...
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