Il est le milliardaire qui entend repousser la mort. Bryan Johnson dépense chaque année près de deux millions de dollars pour allonger son espérance de vie en bonne santé. Ascète de la postmodernité, sa vie est régie par un ensemble de règles très strictes. Il se lève chaque matin à 4 h 30, s’adonne à trois heures de sport, consomme 60 gélules de compléments alimentaires, se nourrit exclusivement de protéines végétales et de légumineuses et se couche invariablement à 20 h 30.
Article issu de notre n°67 « Résistances rurales », disponible en kiosque, en librairies et sur notre boutique.
Et en sus de ce mode de vie calibré, le milliardaire étatsunien mise sur la science et les technologies les plus onéreuses pour s’arroger quelques années de vie supplémentaires, voire inverser la flèche du temps. Il s’est ainsi fait transfuser le plasma de son fils de 17 ans afin de ralentir le vieillissement des cellules de son corps. À 47 ans, son âge biologique, le milliardaire estime avoir, grâce aux divers traitements qu’il suit, le cœur d’un trentenaire et la peau d’un homme de 28 ans.
Bryan Johnson n’est pas qu’un riche excentrique, il est la figure médiatique d’un courant qui prend de l’ampleur dans les cercles technophiles : le mouvement de la longévité. Ces derniers mois, les t-shirts floqués du slogan « Don't Die » (ne meurs pas) – le mantra des adeptes du régime BluePrint du milliardaire – ont fleuri...