Au large des rivages du Kalimantan-Est, région indonésienne de l’île de Bornéo, les plateformes offshore déploient leurs imposantes armatures métalliques jaune et blanc au-dessus des écosystèmes marins. Tout autour, s’étalant sur 8 000 hectares d’eau salée, plus de 400 puits sirotent nuit et jour l’or noir tapi au fond du détroit de Macassar. Bienvenue à Attaka, l’un des plus vastes champs pétrolifères d’Asie du Sud. Exploité pendant cinquante ans par les multinationales californiennes Unocal puis Chevron, désormais sous la charge de la compagnie nationale Pertamina, ce territoire d’Indonésie pourrait n’être qu’un gisement parmi d’autres dans le monde. Ce serait sans compter un de ses atouts clés : Wepon(1), du nom d’un système d’intelligence artificielle (IA) capable d’examiner en un temps record les centaines de puits pompant les réserves d’Attaka.
Article de notre n°68 « Le grand complot écolo », disponible en kiosque, en librairies et sur abonnement.
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Une tâche fastidieuse – habituellement réalisée par une armée d’ingénieurs et de géologues – mais cruciale pour estimer les ressources restantes, les coûts d’extraction ou encore les opportunités de forage, et in fine rentabiliser au maximum l’exploitation d’un champ pétrolifère. Deux ans après la mise en place de Wepon, son concepteur SLB (ex- Schlumberger), société française spécialisée dans le développement de services et...