Les relations de travail des paysans avec les animaux de ferme n’ont sans doute jamais reposé sur un lit de roses ; elles sont depuis des millénaires inscrites dans les rapports sociaux. Si la violence sociale, la famine ou la guerre font souffrir les paysans, elles font également souffrir les animaux. Mais au XIXe siècle, avec l’émergence et le développement du capitalisme industriel, une violence spécifique se met en place contre les animaux : leur réification par la zootechnie, la science de la production et de l’exploitation des machines animales.
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Dans le fil de la pensée de Descartes et de Bacon, mais aussi de Guizot, des vétérinaires, des agronomes et des notables inventent cette nouvelle discipline. Celle-ci, qui s’appuie sur la biologie et sur l’économie, permet de théoriser la production animale qu’Adrien de Gasparin avait proposé de différencier de l’agriculture (la production végétale), éclatant ainsi le travail paysan en deux types d’activité distincts. L’élevage n’est plus le mal nécessaire à l’agriculture – pour la production du fumier, alors unique source de fertilisation des sols –, mais une activité rentable en elle-même.
La conceptualisation de l’animal comme machine au service de la production et des profits constitue une première étape de l’industrialisation de l’élevage. Une étape théorique indispensable car, pour inscrire les animaux dans la pensée et les « process » industriels alors qu’ils étaient jusqu’alors, pour le meilleur et pour le pire, partie prenante de la famille paysanne, il faut qu’ils cessent d’être des animaux. Comme l’explique le vétérinaire Paul Dechambre au tout début du XXe siècle, il est nécessaire de réduire, voire de détruire, l’intelligence et la sensibilité des animaux pour en faire des automates au service de la production. C’est de leur fonction économique que doit découler leur statut et non de leurs compétences réelles.
Dans ce XIXe siècle industriel, la pensée des rapports de travail entre humains et animaux de ferme passe donc des mains des paysans à celles des scientifiques, des industriels, des banquiers (par exemple du Crédit foncier créé en 1852 ou du Crédit agricole via ses caisses locales en 1894) et de l’État pour qui l’élevage est un élément économique de premier plan. L’État soutient ainsi les orientations de sélection des chevaux ou des moutons, souvent portées par des bourgeois réunis au sein de sociétés agricoles, la légitimation de la science vétérinaire contre les savoirs empiriques, l’organisation de la commercialisation des produits (foires et marchés) et la fixation des prix (de la viande notamment). Il soutient également le développement de l’enseignement supérieur agricole. C’est au milieu du XIXe siècle, en 1848, qu’est ainsi créé l’Institut national agronomique, installé d’abord à Versailles puis à Paris.
La profonde rupture de sens et de liens infligée aux relations de travail entre paysans et animaux au XIXe siècle par la conceptualisation de l’animal comme machine est souvent passée sous silence et c’est à la modernisation de la France d’après-guerre qu’est souvent rattachée l’industrialisation de l’élevage. Or, si c’est effectivement à partir des années 1950, après deux guerres mondiales et à l’appui de la volonté conjointe de l’État et des syndicats agricoles de « moderniser l’agriculture », que les systèmes de production deviennent industriels, c’est-à-dire pensés sur le modèle de l’industrie, c’est bien en amont, un siècle plus tôt, que ce projet a été fomenté au service d’un capitalisme prédateur du monde naturel mais aussi du monde domestique.
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Les productions animales que nous connaissons actuellement, celles qui fournissent la matière animale, avicole, porcine, bovine… que nous trouvons en abondance dans les supermarchés, ne sont donc pas le résultat d’une modernisation qui aurait mal tourné, qui aurait été « trop loin » et qu’il faudrait amender à grand renfort de normes de « bien-être animal » et de pratiques à « haute valeur environnementale », mais bien un projet d’exploitation forcenée des animaux, complètement inscrit dans le système économique dominant et dont aucun règlement n’est en mesure d’amoindrir la violence. Car celle-ci est intrinsèque au projet même des productions animales : l’insertion des animaux en tant qu’objets dans l’organisation industrielle du travail agricole. Le statut d’« être vivant doué de sensibilité », qui leur a été attribué par le code civil en 2015, ne change rien à l’organisation du travail et place simplement encore davantage les travailleurs des productions animales dans une situation de double bind puisqu’ils doivent traiter les animaux comme des choses et en même temps tenir compte de leur sensibilité, ce qui est impossible.
« Un projet d’exploitation forcenée des animaux, complètement inscrit dans le système économique dominant et dont aucun règlement n’est en mesure d’amoindrir la violence. »
Au XIXe siècle, la transformation des animaux en machines a eu pour conséquence de les sortir du travail. Car les humains et les animaux domestiques travaillent alors que les machines fonctionnent. C’est ce fonctionnement de l’animal comme machine qui a été théorisé par les zootechniciens et par les biologistes depuis cent cinquante ans. Le problème est que, dans le réel du travail, les animaux ne sont pas des machines. C’est seulement grâce à la diffusion des antibiotiques et des vitamines de synthèse après-guerre que zootechniciens et vétérinaires sont parvenus à faire survivre dans des bâtiments à forte densité cochons, volailles et veaux le temps nécessaire à leur développement rentable pour l’industrie (actuellement 40 jours pour un « poulet de chair », 5,5 mois pour un « porc charcutier », 3 mois pour un « veau laitier » nourri à la poudre de lait). Mais cet enfermement est, depuis le tout début des productions animales, un combat incessant contre virus et microbes. Comme le remarque un producteur porcin installé en 1968 : « […] J’ai eu énormément de cochons à crever, on était tous des apprentis sorciers dans l’élevage en fait, il y en avait un qui voulait trouver son virus, l’autre qui voulait ceci, l’autre qui voulait cela. »
Les animaux, qui doivent vivre sur des caillebotis au-dessus de la fosse à lisier, souvent dans l’obscurité pour éviter qu’ils ne dépensent inutilement de l’énergie, sont contraints à la promiscuité ou au contraire à l’isolement, à l’inactivité, à une souffrance liée à une vitesse de croissance excessive, à des difformités corporelles dues à la sélection génétique, au non-sens de leur existence. Tous ces facteurs contribuent au développement de pathologies que ni les mesures techniques internes aux systèmes de production, ni les mesures collectives de gestion sanitaire ne sont en mesure d’endiguer durablement. C’est pourquoi, régulièrement, réapparaissent en production porcine : syndrome dysgénésique et respiratoire du porc (SDRP), diarrhée épidémique, rhinite atrophique, grippe porcine, maladie de l’amaigrissement du porcelet (MAP), peste porcine, mais aussi des zoonoses comme l’hépatite E – ainsi que, pour d’autres espèces, grippe aviaire et fièvre aphteuse… Filières et pouvoirs publics en Europe, en Chine et aux États-Unis luttent contre ces pathologies à coup d’abattages massifs de millions d’animaux et de fosses rapidement et discrètement comblées, qu’il s’agisse de maladies effectivement dangereuses pour les animaux ou de maladies très contagieuses mais bénignes, comme la fièvre aphteuse, qui pénalisent surtout les exportations.
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Que ces systèmes de production en contradiction complète avec le respect de la vie provoquent la prolifération de virus et de microbes fait peu de doute. Pourtant, loin d’être remis en cause par les vétérinaires et les politiques agricoles, ces derniers concourent au contraire à des décisions qui mènent à un enfermement accru des animaux. Ainsi, pour protéger les cochons, les volailles, et nous-mêmes, ce ne sont pas les systèmes industriels qui sont dans le viseur de l’État et des instances sanitaires nationales et mondiales – comme l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) – mais les systèmes d’élevage en plein air, par où circuleraient les virus transmis par les sangliers ou par les canards sauvages. Il faudrait enfermer les animaux « pour leur bien » et pour le nôtre. Les mesures de « biosécurité » accréditent ainsi l’idée que le monde naturel est mauvais pour les animaux et que l’élevage, soit le fait d’élever les animaux et non de les produire comme des choses, est un archaïsme dangereux.
Le modèle optimum en matière de « biosécurité » est donc le modèle industriel. Loin de rompre avec l’idéologie des zootechniciens des XIXe et XXe siècles, les productions animales actuelles renforcent leurs positions et étendent leur hégémonie dans tous les pays. On trouve ainsi en Chine, dans la province du Hubei où a émergé le Sars-Cov-2, virus responsable du Covid-19, des structures de production porcine clôturées de multiples barrières et de lourdes procédures sanitaires qui peuvent regrouper 50 000 truies, et même parfois plus, réparties dans des immeubles de plusieurs étages équipés de technologies qui accroissent encore davantage l’emprise industrielle sur les animaux (outils de reconnaissance faciale, caméras de surveillance, capteurs de données physiologiques). Autant de technologies que l’on trouve en développement dans tout le secteur des productions animales.
« La dynamique industrielle des productions animales se poursuit également dans un champ d’innovations en émergence, l’agriculture cellulaire. »
La dynamique industrielle des productions animales se poursuit également dans un champ d’innovations en émergence, l’agriculture cellulaire. Celle-ci se définit comme suit : « L’agriculture cellulaire (ou CellAg en abrégé) désigne le processus d’élevage de véritables produits animaux (process of farming real animal products) à partir de cellules et non d’animaux entiers. » Concrètement, il s’agit de fabriquer des produits animaux (viande, lait, œufs, cuir, fourrure…) sans les animaux, à partir de la cellule et non plus de l’animal entier. Les start-up qui, depuis moins de cinq ans pour la plupart, se lancent sur ce marché hautement porteur, avancent trois arguments en particulier : l’élevage est une menace pour la santé humaine, il constitue une violence contre les animaux et il représente un danger pour la planète. « Cultiver » de la viande (ou d’autres produits animaux) dans des incubateurs est une façon moderne, saine et durable de produire, bonne pour les humains, pour les animaux et pour la planète.
L’agriculture cellulaire est présentée par ses concepteurs et par ses laudateurs comme « une innovation scientifique majeure », « une rupture anthropologique », voire un « progrès civilisationnel »… Pourtant, elle ne constitue en rien une rupture dans le processus d’industrialisation de l’élevage. L’agriculture cellulaire est la suite logique de ce qui précède. Il s’agit simplement de changer le niveau d’extraction de la matière animale, la cellule au lieu de l’animal. Mais le processus et le système de pensée qui le sous-tendent restent les mêmes. C’est ce qu’exprime le biologiste Mark Post, pionnier des recherches sur la viande in vitro, quand il explique que la seule différence entre viande et viande cultivée est que cette dernière est produite en dehors de la vache.
Mark Post est bien un zootechnicien du XXIe siècle. Ce qui compte pour lui, comme pour ses prédécesseurs, c’est la matière animale et les profits que sa société (Mosa Meat) peut en tirer. La vache n’est que le contenant de la viande, ce pourquoi on peut aisément la remplacer par un incubateur. Les start-up en nombre croissant qui s’engagent dans l’agriculture cellulaire lèvent sans difficulté des fonds considérables auprès de fondations, de milliardaires, de fonds d’investissement. Lesquels ont bien compris que les profits potentiels qui pourraient être dégagés par l’agriculture cellulaire sont colossaux, même s’ils restent pour l’instant en deçà de ceux actuellement réalisés mondialement par l’industrie de la viande. Mais les plus gros acteurs historiques de cette industrie, comme Tyson Food ou Nestlé, investissent également dans l’agriculture cellulaire.
« Il s’agit clairement de faire disparaître les animaux d’élevage et leurs éleveurs et de confier la production des produits animaux à des usines avec leurs incubateurs, leurs techniciens et leurs animaliers en tenue de laborantins. »
Les acteurs des productions animales restent donc les mêmes : la science, l’industrie, l’argent. S’y ajoute un acteur paradoxal, la « cause animale ». Il est en effet étonnant que des associations animalistes, qu’il s’agisse de défenseurs des animaux comme PETA (« People for the Ethical Treatment of Animals »), Gaia, L214, ou même de protecteurs des animaux comme la LFDA (La Fondation droit, animal, éthique et sciences), soutiennent ces innovations, considérant qu’elles sont supposées protéger et défendre les animaux et non pas agir pour leur disparition. De fait, elles montrent clairement qu’elles préfèrent la viande aux vaches. Et que ce n’est donc pas ni grâce à elles, ni avec elles que nous pouvons envisager de sortir de la violence industrielle contre les animaux et construire des rapports de travail plus respectueux.
Les promoteurs de la viande cultivée, start-up, milliardaires ou associations animalistes ne font en effet aucune différence entre les productions animales qui participent à la destruction des animaux, de notre environnement et de notre santé et l’élevage qui, depuis dix millénaires, construit nos relations de travail avec les animaux de ferme et constitue la matrice de nos liens aux animaux domestiques. Ces promoteurs de l’agriculture cellulaire évitent toute analyse historique, toute approche par la complexité et avancent uniquement des arguments hic et nunc. Les collusions d’intérêts entre « cause animale » et agriculture cellulaire représentent pourtant un frein majeur pour penser des alternatives permettant de rompre avec le capitalisme. Ainsi, lorsque la France insoumise ou Europe Écologie-Les Verts (EELV) s’allient avec les associations ou partis animalistes, ils choisissent de facto l’agriculture cellulaire plutôt que l’élevage paysan.
Pourtant, contrairement aux productions animales (industrie lourde ou biotech) dont la seule rationalité est économique, l’élevage repose sur de nombreuses rationalités dont la première est relationnelle. Ce qui compte en élevage, c’est de vivre et de travailler dans la compagnie des animaux. Car travailler avec les animaux est un travail vivant qui implique le corps, l’affectivité, la sensibilité, l’intelligence des animaux et celle des humains. Les systèmes industriels sont une violence contre les animaux, les humains et la vie, et l’agriculture cellulaire l’est tout autant. Le projet d’agriculture sans élevage qui sous-tend cette dynamique d’innovations est en effet, au-delà du storytelling, d’une très grande violence. Il s’agit clairement de faire disparaître les animaux d’élevage et leurs éleveurs et de confier la production des produits animaux à des usines avec leurs incubateurs, leurs techniciens et leurs animaliers en tenue de laborantins. Il s’agit de produire hors-sol un aliment qui de fait est un objet mort-vivant. Vivant parce qu’il est constitué de cellules. Mort parce que celles-ci sont sans projet ni structure, sans lien avec un être vivant, affecté, subjectivé.
« L’élevage est une relation aux animaux qui articule la vie et la mort, le don et la dette. »
L’élevage est une relation aux animaux qui articule la vie et la mort, le don et la dette. Les éleveurs donnent la vie aux animaux et la leur reprennent. Ce qui compte entre ces deux moments, c’est la vie vécue par les animaux. La vie vécue dans leur monde et celle vécue dans le nôtre, au travail. L’enjeu de nos relations avec les animaux de ferme n’est pas de rompre nos liens mais au contraire de reprendre le cycle du don brisé par l’industrialisation. Il s’agit de refonder un travail vivant avec les animaux et de redonner corps et sens à notre coexistence. De réancrer les animaux dans les prés et les territoires. D’assumer de consommer des produits issus d’animaux et d’en être content. Parce qu’ils contribuent à notre santé et font circuler la vie entre les animaux et nous. Manger, incorporer du lait ou de la viande, c’est accepter cette fluidité qui signe notre irréductible part animale et le fait qu’elle acte de façon renouvelée chaque jour notre dette envers les animaux et notre reconnaissance.
Notre vie avec les animaux et la domestication même comme prodigieuse aventure sont d’une incroyable richesse affective, cognitive, morale, esthétique. Les animaux nous éduquent, nous élèvent, nous ouvrent à mille choses du monde dont nous n’aurions pas l’idée sans eux. Comme l’écrit Walt Whitman : « Je crois que je pourrais aller vivre avec les animaux, ils sont si placides et si réservés, je reste des heures et des heures à les regarder. » Car lorsque nous regardons le monde comme le regardent les animaux, et avec eux, dans les marais ou dans les montagnes, dans les paysages que des siècles de travail humain et animal ont dessinés, nous le trouvons beau, fait pour nous et pour eux, pour y vivre bien et heureux le temps court de notre vie.
La seule voie pour sortir de la violence industrielle envers les animaux et nous préserver d’un asservissement aux biotech alimentaires est de résister aux injonctions délétères des pouvoirs publics et des industriels, et de défendre courageusement l’élevage paysan. Réincarner nos relations aux animaux de ferme, c’est soutenir les éleveurs qui refusent leur consentement aux mesures de « biosécurité » ou à l’abattage industriel de leurs animaux. C’est défendre les terres contre le bétonnage et défendre l’autonomie alimentaire des régions et du pays. C’est installer des milliers de paysans et inventer de nouvelles formes d’installation. C’est construire des fermes et non pas des exploitations. C’est enseigner l’élevage, dès l’école primaire, c’est-à-dire l’art d’élever les animaux de ferme, de vivre et de travailler avec eux. C’est former des vétérinaires libres de l’idéologie productiviste et de l’influence de l’agro-pharmacie. C’est créer des micro-filières indépendantes des grands circuits de distribution. C’est responsabiliser nos concitoyens sur la vie et la mort des animaux. C’est redonner un juste prix aux produits animaux et redonner de la valeur au travail des animaux.
L’agriculture cellulaire se présente comme une alternative à « l’élevage industriel » prétendant qu’elle pourrait « compléter » d’autres formes d’élevage, voire coexister avec l’élevage paysan. Cette perspective est un leurre. Les productions animales depuis le XIXe siècle se sont construites contre l’élevage paysan et elles continuent de le faire avec l’aide assidue de l’État et de l’Union européenne. Que le développement de l’agriculture cellulaire repose sur des recherches privées ou publiques ne changera pas la donne. Les productions animales, industrie lourde ou biotech, ne veulent pas une part du gâteau, elles veulent le gâteau tout entier. L’élevage n’est pas une activité détachée des rapports sociaux et, dans son essence même, il est non capitaliste. Voire, en tant que projet collectif, il est anticapitaliste. Les éleveurs paysans n’enrichissent pas les actionnaires des pesticides, des engrais, des médicaments, des bâtiments, de la robotique, de la génétique… Leur moteur premier n’est pas l’accumulation mais la liberté.
Si les industriels et l’État s’acharnent depuis cent cinquante ans à le faire disparaître, c’est parce qu’il est la preuve manifeste que d’autres formes de relations aux animaux sont possibles, et qu’une autre société est possible. Car nos relations aux animaux sont partie intégrante des rapports sociaux ; la condition des animaux, c’est la nôtre. C’est pourquoi défendre l’élevage paysan, ce n’est pas seulement défendre notre vie avec les animaux de ferme et la qualité de notre alimentation, c’est aussi agir pour nous libérer de l’idéologie destructrice qui conduit le monde, de ses prophètes et de ses innombrables valets. •
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