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L'entreprise qui veut démocratiser l'agriculture biologique au Burkina Faso

Promouvoir l'agriculture biologique en changeant les mentalités : c'est la stratégie choisie par l'entreprise Bioprotect, au Burkina Faso. Elle mise sur les fertilisants naturels et la vente de légumes bios.

En Afrique de l’Ouest, l’utilisation de pesticides et fertilisants chimiques est très répandue chez les producteurs agricoles. Avec l’arrivée de ces produits chimiques venus d’Occident après la période coloniale, ces derniers ont délaissé la pratique traditionnelle de l’agriculture biologique. Ils ont été attirés par les faibles coûts des engrais et l’obtention de meilleurs rendements à très court terme. Leur utilisation est devenue la norme pour les agriculteurs, détériorant les sols et la santé des hommes.  

Comme ses voisins d’Afrique de l’Ouest, le peuple burkinabé ne connaît donc pas vraiment les légumes bio. D’après une étude réalisée par l’entreprise BioProtect, 7 personnes sur 10 ne feraient pas la différence entre la notion de bio et les OGM.

En ce sens, elle œuvre depuis plusieurs années à la démocratisation de la production de légumes biologiques au Burkina Faso. L’objectif de Bioprotect : changer les mentalités des communautés de petits producteurs.





Plus de 2000 d’entre eux ont adhéré à l’utilisation de fertilisants biologiques. Ils ont accepté de vendre leur produits bio à un prix accessible, légèrement supérieur à celui des légumes conventionnels. Ceux qui cultivent bio dans le pays ont d’ordinaire tendance à augmenter les prix alors que la production ne coûte pas plus cher.

Pour sensibiliser davantages de personnes, des visites de fermes sont organisées gratuitement pour faire découvrir aux volontaires de Ouagadougou la pratique du maraîchage biologique. 




Pour le moment, les principaux clients sont les expatriés et les cadres, soit les classes les plus aisées du Burkina Faso. Mais BioProtect espère que le travail de fond réalisé aujourd’hui touchera d’ici quelques années toutes les couches de la société.

Maxime Delacourt et Simon Chaillou, étudiants ingénieurs de Grenoble, sont partis 5 mois en Afrique de l'Ouest à la rencontre d'entrepreneurs sociaux inspirants pour partager leurs solutions et leur histoire avec les étudiants africains. Ainsi, l'équipe de Ricochets réalise des supports de cours et des ateliers à destination des écoles d'ingénieur et de commerce partenaires  dans la région. 

Si vous l'avez raté...

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