L'État est-il l'ennemi de l'écologie ?
Pas de reconversion écologique d’ampleur sans un retour en force de la puissance publique. Mais l’État n’est-il pas une institution anti-écologique par essence ?
Pas de reconversion écologique d’ampleur sans un retour en force de la puissance publique. Mais l’État n’est-il pas une institution anti-écologique par essence ?
Le 17 mars 2022 en conférence de presse, Emmanuel Macron mobilisait un terme aux accents de reconstruction d’après-guerre : la « planification ». La France, promettait-il, se dotera d’un vaste schéma de réorganisation de son économie, avec des priorités, un calendrier et des politiques industrielles pilotées par l’État, permettant d’atteindre le plein-emploi, mais aussi de relancer, de relocaliser et de verdir l’appareil productif national.
Article à retrouver dans notre numéro 51 « L'écologie recrute ! », en kiosques, librairies et sur notre site.
Des mots que l’on peut retrouver dans le programme d’autres candidats – malgré des contenus programmatiques diamétralement opposés – comme celui de l’écologiste Yannick Jadot ou de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon (lire notre article p. 20-25). Ce dernier assume d’ailleurs de longue date la mise en œuvre d’une « planification écologique » d’envergure.
Dans une perspective écologique, ce retour en force annoncé de l’État dans les affaires économiques est-il une bonne chose ? Si l’hégémonie néolibérale a relégué la puissance publique à ses fonctions régaliennes depuis une trentaine d’années, l’État disposait auparavant d’un pouvoir d’intervention colossal dans la vie économique du pays. La politique industrielle se faisait par le truchement de hauts fonctionnaires aux manettes dans toutes les grandes orientations...
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