Écologie profonde

Les 10 familles de l'écologie politique : L'Écologie profonde

Illustration : Chester Holme

S'inscrire dans la longue hiérarchie du vivant, changer son rapport aux écosystèmes, découvrez l'écologie profonde portée par Arne Naess.

« L’homme ne se situe pas au sommet de la hiérarchie du vivant, mais s’inscrit au contraire dans l’écosphère comme une partie qui s’insère dans le tout. »

— Arne Næss, Écologie, communauté et style de vie, 1974.

S’il existe une approche fondamentale, ontologique, que les pensées écologiques ont en commun, indépendamment de la famille dont elles se réclament, c’est peut-être la reconnaissance du fait que toutes les choses sont liées entre elles. La complexité, la diversité et l’interdépendance sont des principes essentiels du monde vivant. Par conséquent, les relations que nous pouvons nouer avec lui sont d’une richesse infinie. Déprécier la profondeur du vivant et ses valeurs intrinsèques, c’est sombrer à l’inverse dans les travers d’une écologie de façade, le greenwashing, qui ne génère que des solutions « pansement » au service de l’image d’un parti politique, d’une marque, ou pour rassurer nos consciences de citoyens coupables.

Pour repenser nos rapports au vivant, à notre consommation et notre propre vie, le philosophe norvégien Arne Næss (1912-2009) initie dans les années 1970 un mouvement (et non une théorie ou une école de pensée) qu’il qualifie d’« écologie profonde » (deep ecology) – en opposition, donc, à l’écologie dite « superficielle » qui, elle, ne vise qu’à améliorer le confort de vie des Occidentaux en réduisant par exemple la pollution de l’air dans les...

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NUMÉRO 66 : OCTOBRE-NOVEMBRE 2024:
La crise écologique, un héritage colonial ?
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