Les 10 familles de l'écologie politique : L'Écologie sociale
Socialter présente les 10 familles de l'écologie politique dans son hors-série L'Écologie ou la mort. Découvrez l'Écologie sociale.
Socialter présente les 10 familles de l'écologie politique dans son hors-série L'Écologie ou la mort. Découvrez l'Écologie sociale.
« Une économie structurée autour de la maxime “croître ou mourir” doit nécessairement prendre le monde naturel comme adversaire et semer la ruine écologique. »
Murray Bookchin, Une société à refaire, 1989.
C’est à Murray Bookchin (1921-2006), ancien ouvrier syndiqué engagé dans toutes les luttes pour l’émancipation, que revient la conceptualisation de l’écologie sociale et du communalisme, les branches les plus libertaires de l’écologie politique. Dès 1950, il s’attelle à une double enquête historique sur la crise écologique : ses causes et la manière d’en sortir. En 1960, il renvoie dos à dos l’environnementalisme superficiel et l’extrémisme de l’écologie profonde (lire p. 110) qui souhaiterait fusionner et, en un sens, soumettre les humains à la nature non humaine. Pour Bookchin, ces deux courants présentent une même carence de fond : ils ne s’attaquent pas à la racine sociale des problèmes. En soulignant que « presque tous les problèmes écologiques sont des problèmes sociaux », il veut éviter ce réductionnisme écologique qui rend responsable l’« être humain », sorte d’entité abstraite, de la dégradation du milieu naturel, faisant fi des rapports sociaux capitalistes.
Au cœur de ces derniers, il y a la recherche de la valorisation monétaire, qui se traduit par la marchandisation forcée du monde. Les entreprises se voient obligées de baisser leurs coûts de production afin de rester...
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