Certains le surnomment le « sugar daddy » de la géoingénierie. Depuis une bonne décennie, Bill Gates alimente à tour de bras divers projets de gestion du rayonnement solaire (à hauteur de près de 8 millions de dollars) et de capture directe du carbone (direct air capture, DAC), développée notamment par la société canadienne Carbon Engineering dont il est l’un des principaux investisseurs. Dans son sillage, plusieurs pontes de la tech américaine se sont empressés, ces dernières années, de mettre à leur tour la main au portefeuille sous couvert de philanthropie.
Article à retrouver dans notre numéro « Géo-ingénierie, c'est parti ? », en kiosque jusqu'au 10 avril et sur notre boutique.
La fondation XPrize d’Elon Musk alloue ainsi 100 millions de dollars au développement de technologies innovantes de capture du carbone, tandis que la Chan Zuckerberg Initiative lancée par le patron de Meta a injecté 11 millions de dollars dans un projet d’édition génétique visant à améliorer la capacité des plantes et des sols à capter et à stocker le CO₂.À ces gros montants s’ajoutent les apports de certaines puissances publiques, au premier rang desquelles les États-Unis (3,5 milliards de dollars accordés en 2021 à la création de quatre « hubs » dédiés à la capture du carbone), mais aussi des pétroliers et des acteurs de la finance. L’année 2022 aura vu Occidental Petroleum investir un milliard de dollars dans la...