L’été dernier, les campeurs de Quiberville-sur-Mer, en Seine-Maritime, vivaient leur dernière saison sur leurs emplacements habituels. Menacé par des risques de submersion, ce camping municipal est le premier, en France, à avoir été « relocalisé ». Des bungalows flambant neufs, des tentes aménagées et une piscine ont été installés un kilomètre plus loin. Ce projet sera-t-il le premier d’une longue liste d’opérations de « repli stratégique » ? Les conséquences du changement climatique conduisent en effet un nombre croissant de communes littorales à envisager de déplacer dans des zones « rétro-littorales » certains biens exposés au risque de submersion marine ou à l’érosion côtière. Selon le Cerema1, environ 1 000 biens seraient ainsi menacés par le recul du trait de côte à très court terme, et 8 200 – dont 5 200 logements – à l’horizon 2050.
Article issu de notre numéro 63 « +4°, ça va chauffer ! », disponible en kiosque, librairie et sur notre boutique.
Ailleurs en France, des initiatives semblables repensent l’aménagement de sites naturels gérés par le Conservatoire du littoral (CDL). Sur la côte méditerranéenne près de Montpellier, une route départementale qui traversait les dunes entre La Grande Motte et Carnon, a été supprimée et déplacée en 2015. Des enrochements ont été retirés sur les Vieux Salins d’Hyères (Var), des digues n’ont pas été réparées dans la...