Année : inconnue. Pays : indéterminé. Du monde dévasté de Max Rockatansky, nous ignorons presque tout. Hormis les causes de son avènement, exposées par le narrateur au début de Mad Max 2 : Le Défi. « Il faut revenir à une autre époque, quand le monde tournait au carburant noir et que florissaient dans les déserts de grandes cités de tubes et d’acier. Disparues maintenant, balayées. » Sans pétrole, « le grondement des machines hoqueta et s’éteignit » et les grandes puissances « n’étaient rien ». Elles laissèrent la place aux bandes « prêtes à se faire la guerre pour un bidon de carburant ». Sorti en 1981, le deuxième volet de la saga post-apocalyptique avait beaucoup à voir avec les angoisses de l’époque, nées de deux chocs pétroliers successifs. Les deux prémisses du film de George Miller, à savoir notre addiction au pétrole et la perspective d’un épuisement des ressources en or noir, sont-elles pour autant complètement obsolètes ?
Article à retrouver dans notre numéro 58 « L'empire logistique », en kiosque et sur notre boutique.
Il est vrai qu’en près d’un demi-siècle, notre dépendance s’est relativement amoindrie. En témoigne la part des produits pétroliers dans la consommation mondiale d’énergie primaire, passée selon l’Agence internationale de l’énergie de 45 à 31 %. « Avant le premier choc pétrolier, on utilisait le pétrole pour tout : pour le transport et...