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Pistes cyclables : la grande offensive

Des routes à forte circulation ont été aménagées pour la pratique du vélo avec des bandes cyclables temporaires.
Des routes à forte circulation ont été aménagées pour la pratique du vélo avec des bandes cyclables temporaires. © Nicolas Lee

À l’instar de nombreuses communes de France, Lille s’est emparée des outils de l’urbanisme tactique pour proposer plus d’espace aux cyclistes dans la ville de l’après-confinement. De mi-mai à août, ce sont au total plus de 30 kilomètres de bandes cyclables temporaires qui ont vu le jour dans la capitale des Flandres et sa métropole. Ces aménagements temporaires vont-ils se pérenniser ? Faut-il y voir l’émergence d’un urbanisme plus agile ? Le vélo peut-il s’imposer face à l’hégémonie de la voiture dans l’espace urbain ? Un article paru dans le n°42 : "Qu'est ce qu'on attend pour effacer la dette ?"

Un agenda plein à craquer, des va-et-vient incessants, des employés débordés. Aux Mains dans le guidon, un atelier d’autoréparation à Lille, le succès du vélo ne s’essouffle pas depuis la fin du confinement. « Le nombre de personnes qui viennent réparer leur bicyclette a explosé », s’enthousiasme Grégoire Sénéclauze, cogérant du lieu. L’atelier reçoit désormais les clients uniquement sur réservation afin d’appliquer les distances recommandées dans ce contexte sanitaire lié au coronavirus. Même son de cloche chez Les Jantes du Nord. « On connaît un vrai boom et notamment des néo-cyclistes qui viennent apprendre et réparer eux-mêmes leur vélo, abonde Quentin Plateel, salarié de la structure participative et solidaire. Ce sont des gens qui ne faisaient pas de vélo. » À l’instar de Cécile Jankowski, Lilloise de 23 ans. « Avant, je prenais tout le temps le métro pour aller à la fac ou sortir. Mais au moment du déconfinement, je n’avais pas franchement envie de retourner dans les transports en commun, qui sont généralement bondés. Après dix ans sans en faire, je me suis donc remise au vélo », confie l’étudiante. « On met presque autant de temps pour arriver à destination qu’avec une voiture et on n’est pas énervé parce qu’on est resté coincé dans les bouchons ou parce qu’on a perdu du temps à trouver une place de parking », argue Théo Marchesse, jeune cycliste convaincu. L’étudiant en pharmacie voit...

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NUMÉRO 67 : DÉCEMBRE 2024 -JANVIER 2025:
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