Rationner oui, mais quoi ?
Rationner oui, mais quels secteurs en priorité ? Compte tenu de l’urgence écologique, un premier réflexe serait de se pencher sur les secteurs les plus polluants. Les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) désignent ainsi, dans l’ordre, les plus gros postes émetteurs de CO2 en France : le transport (41 %), l’industrie et le secteur du BTP (13 %), le résidentiel (13 %) et la production d’électricité (12 %). Mais le numérique est aussi une cible de choix. Alors qu’il n’est responsable « que » de 2,5 % de l’empreinte carbone de la France, son impact va croissant, et il conviendrait donc de limiter dès maintenant son usage. On pourrait encore affiner, car à l’intérieur de chacune de ces catégories, il y a des sous-secteurs qui sont de plus ou moins gros émetteurs. La consommation de viande devrait, elle aussi, être maîtrisée, puisque que l’élevage est très gourmand en terres agricoles et en eau, ressource la plus indispensable qui soit et qui devra peut-être elle aussi faire l’objet d’un rationnement lors des sécheresses – qui sont de plus en plus longues et répandues sur le territoire français.