Silvia Federici, Sorcière Matérialiste
Découvrez Silvia Federici, le troisième portrait de notre dernier dossier « Êtes-vous écoféministe ? »
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Dans Caliban et la Sorcière (Entremonde/Senonevero, 2014), son plus célèbre essai, Silvia Federici cite La Mort de la nature de la philosophe Carolyn Merchant (lire son portrait p. 34) comme un texte essentiel au développement de son propre cheminement intellectuel. C’est dire la filiation écoféministe dans laquelle s’inscrit cette universitaire italo-américaine, dont les travaux, depuis plusieurs années, ne cessent eux-mêmes d’être cités par ses contemporaines comme source d’inspiration (voir Mona Chollet, Émilie Hache…). Tous ses écrits le montrent : depuis la publication de son premier ouvrage, Silvia Federici déconstruit de façon radicale les enjeux autour du corps des femmes et de leur exploitation par le « capitalisme patriarcal ». Un système ontologiquement « raciste et sexiste »,dépendant également de l’exploitation de la nature,auquel elle s’attaque dans un livre éponyme paru aux éditions La fabrique en 2019. « Le corps a été pour les femmes dans la société capitaliste ce que l’usine a été pour les travailleurs salariés : le terrain originel de leur exploitation et de leur résistance, lorsque le corps féminin a été approprié par l’État et les hommes et contraint de fonctionner comme moyen de la reproduction et de l’accumulation du travail », écrit-elle dans Caliban et la Sorcière,s’inscrivant ainsi dans une perspective marxiste. Mais Silvia Federici va plus loin que l’auteur...
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