Psilocybine, LSD, kétamine et MDMA. Longtemps associées à la contre-culture hippie et à l’underground expérimental, ces substances psychotropes sont aujourd’hui les nouvelles stars de la psychiatrie. Dans les laboratoires de recherche médicale, les thérapies augmentées à partir de psychédéliques ont le vent en poupe et suscitent de nombreux espoirs pour les soignants comme pour les patients. Réhabilités après des dizaines d’années de prohibition stricte, les psychédéliques sont aujourd’hui à l’avant-poste d’une possible « révolution médicale ».
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Espoirs thérapeutiques
En France, ce sont pas moins de huit sites hospitaliers qui mènent des recherches sur les effets des psychotropes pour les pathologies psychiatriques. La psilocybine, le composé actif du champignon hallucinogène, est étudiée au Groupe hospitalier universitaire de Paris afin d’évaluer son efficacité dans le traitement de la dépression résistante aux traitements classiques. Sous la houlette de la psychiatre Lucie Berkovitch, le centre hospitalier Sainte-Anne a lancé la première grande étude d’ampleur au mois d’août 2024. Au CHU de Nîmes, ce sont les cas d’addiction sévère à l’alcool qui font l’objet d’études, toujours avec le champignon magique. L’hôpital Paul-Brousse de Villejuif accueille un groupe de recherche pionnier sur les thérapies psychédéliques...