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Un petit coup de Welp ? Le bénévolat nouvelle génération

Plus besoin de s'inscrire comme bénévole à l'année dans une association pour se sentir utile à la société. Avec Welp, une plateforme d'entraide en ligne, il devient facile et accessible de dépanner quelqu'un. L'intérêt général, où, quand et comme vous le voulez !

Un coup de main entre voisins, ça ne mange pas de pain et ça fait toujours du bien. C’est en partant de ce constat que Marie Treppoz a lancé Welp en mars 2015. Contraction de “we help”, Welp est une plateforme d’entraide en ligne. Entièrement gratuite, elle permet de mettre en relation des personnes qui ont besoin d’aide, et d’autres qui sont prêtes à leur rendre service sans contrepartie. Faire garder ses enfants le temps d’une soirée, réparer son ordinateur, tenir compagnie à une personne âgée, prêter ses DVD ou venir en renfort lors d’une opération nettoyage du parc d’à côté : ça devient possible en quelques clics.

Pas de rémunération, pas d’échange, pas d’engagement : c’est une version “nouvelle génération” du bénévolat qu’a voulu mettre en place Marie Treppoz. Anciennement directrice marketing, la femme d’une quarantaine d’années a décidé de quitter son poste pour se dédier à Welp. Elle s’est rendue compte que de nombreux Français veulent donner de leur temps aux autres, mais hésitent à se tourner vers le bénévolat associatif, souvent trop contraignant. Or, de plus en plus de gens s’intéressent à l’économie du partage.

Alors avec Welp, on remet l’entraide informelle au goût du jour, comme il existait autrefois dans les villages. Chacun peut aider de temps en temps, ponctuellement, selon son envie ou ses disponibilités. Grâce à une géolocalisation, il est facile d’entrer en contact avec ses “proches”. La plateforme compte désormais plus de 5000 “welpers”. Le mouvement de solidarité s’étend et Marie Treppoz est enthousiaste : elle rêve qu’un jour, le mot “Welp” entre dans le dictionnaire comme “le meilleur endroit sur le net pour s’entraider”.

Le système veut assurer la confiance et la qualité de l’expérience, avec la possibilité pour les participants de se noter entre eux et de laisser des commentaires visibles de tous. Un “parcours du welper” a même été mis en place pour mesurer la progression de chacun avec des médailles : êtes-vous plutôt “welper intrépide” ou “welper du dimanche” ?

Côté business model, Marie Treppoz a choisi de se tourner vers les entreprises et les collectivités locales afin que Welp reste gratuit pour les particuliers. Des pages sont prévues sur le site pour que les entreprises partenaires puissent y présenter leurs projets sociaux et leurs actions liées à la RSE. Idem pour les mairies, qui pourront communiquer sur la plateforme et aider à cibler les besoins existants au sein des villes (dans les associations, écoles ou maisons de retraite). C’est déjà le cas de la mairie de Sèvres, première ville partenaire de Welp depuis l’été 2015.

Depuis novembre, Welp (en cours d’acquisition du statut d’entreprise solidaire d’utilité générale) a aussi lancé une campagne de crowdfunding sur 1001pact.com, une plateforme dédiée à l’entrepreneuriat social. À ce jour, elle a déjà collecté plus de 48.000 euros, soit presque la moitié de son objectif. Les fonds serviront au développement des algorithmes du site. Une nouvelle version de l'application devrait aussi voir le jour au mois de mars. Bientôt, on peut espérer que Welp devienne un véritable “Blablacar du bénévolat” !

 

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