L’avenir du vêtement pour enfant tient-il dans l'élasticité du textile? Rayan Mario Yasin a fondé Petit pli, une start-up née en 2017. Un jour, cet ingénieur britannique en aéronautique a souhaité acheter de nouveaux vêtements pour son neveu en bas âge. Ne trouvant pas la bonne taille, émerge l’idée d’un vêtement capable de s’étirer, pour suivre la croissance du bébé mois après mois.
Il conçoit alors un nouveau modèle d’habillement, fabriqué à partir d’un matériau synthétique étanche et respirable. L’enfant peut porter son nouvel habit de quatre mois à trois ans sans devoir changer toute sa garde robe chaque trimestre ! Rayan Mario Yasin a breveté son concept.
Grâce à cette idée, le tout nouveau chef d’entreprise, basé à Londres, a remporté le prix James Dyson de l’innovation au Royaume-Uni. Il faudra cependant attendre un petit peu pour voir ce produit commercialisé. Chaque année de l’autre côté de la Manche, plus de 300.000 tonnes de vêtements sont jetés.
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En France, dont les chiffres sont comparables avec nos voisins britanniques, certains ont tenté le pari du marché de l’occasion et de la revente. Des plateformes collaboratives spécialisées fleurissent un peu partout. Par exemple, en 2012 Stéphane Wallen fonde
Too-Short, une start-up permettant aux parents de revendre les vêtements devenus trop petits de leurs enfants. Un succès.
L’entrepreneur décide alors de créer un service similaire, cette fois-ci en ligne, en janvier 2016. La démarche: des parents s’inscrivent sur la plateforme, mettent en ligne des offres, achètent des enveloppes affranchies sur le site puis envoient directement les colis. En contrepartie, Too-short récupère la moitié de la somme sous forme de commissions. Moins d’un mois après son ouverture, la communauté regroupe 45.000 familles. Mais la start-up ne dégage pas de bénéfices. En mars 2017, le tribunal de commerce d’Alençon (Orne) place Too-Short en liquidation judiciaire.
Cela ne décourage pas d’autres acteurs, à l’image de Tale Me, qui propose aux parents d’échanger des vêtements. Ils paient un abonnement de 19 ou 23 euros, en fonction du nombre de vêtements à échanger et peuvent venir dans les magasins de Paris ou Saint-Gilles en Belgique quand ils le souhaitent. Avantage, Tale Me prend en charge le nettoyage des vêtements.
Investir dans le réutilisable
La planète remercie aussi les couches culottes réutilisables. Quatre milliards de couches sont jetées chaque année, rien qu’en France. Les matières recyclables sont difficiles à extraire et cela coûte cher. Elles sont donc très peu revalorisées. Fabriquées à partir de matière naturelles absorbantes, les couches réutilisables ont simplement besoin d’être lavées pour une nouvelle utilisation, en oubliant pas de changer la feuille jetable qui récupère les selles et les excréments de bébé.
Cependant, un des freins principaux pour les familles est le prix à l’unité qui avoisine les 20 euros. De plus, une vingtaine de couches sont nécessaires pour un nouveau-né et une dizaine pour un bébé de trois ans. Un investissement qui fait mal au portefeuille à court terme. Mais à long terme les couches réutilisables sont rentabilisées. Il ne faut pas non plus négliger le temps nécessaire au nettoyage des couches. Les couches jetables sont donc un gain de temps important pour les parents. Nul doute que la plupart des parents favorisent l’efficacité.
Babies as a service (Baas)
À ce dilemme, d’autres start-up souhaitent apporter des solutions. À l’image de “Ma petite couche”, fondée en avril 2017 par Antoine de Chambost et Philippe Gaillard. Les deux jeunes papas proposent à partir de huit euros par semaine différents services. Livraisons à domicile de couches réutilisables une à deux fois par semaine ou nettoyage de celles-ci directement par l’entreprise. De plus, ce type de couches, contrairement aux jetables, ne contiennent pas de perturbateurs endocriniens, nocifs pour la santé des bébés.
Dans la même veine la société Hamac a créé les maillots de bain anti-fuites. Ils fonctionnent sur le même principe que les couches lavables. Il suffit de changer l’absorbant qui se pose directement à l’intérieur du maillot. Cela ne prend que quelques secondes. Le bébé peut donc se baigner et bâtir des châteaux de sable en restant sec. Tout comme les couches, ce maillot est assez cher. Comptez 35 à 40 euros pour équiper l’enfant.
En ce début d’année scolaire, les enseignants demandent aux parents de noter les noms des jeunes élèves sur les vêtements. Combien de manteaux, t-shirts ou pulls sont perdus chaque année dans les écoles? Désormais, les parents peuvent concevoir eux-mêmes grâce à Ludilabel des autocollants avec les noms de leurs loulous et leur dessin favori. Idéal pour reconnaître facilement le propriétaire du jogging perdu lors du cours de sport. Fini donc les déchiffrages de noms écrits faiblement au stylo. Même avec ces étiquettes, combien continueront à perdre leurs vêtements ?
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