Numéro 24
Internet va-t-il détruire la planète ?
DOSSIER. Internet va-t-il détruire la planète ?
«Smart cities», «smart grids», «smart transports», internet de l’énergie et des objets… le monde de demain sera toujours plus intelligent, connecté, efficient et dématérialisé ! Une seule ombre (ou nuage) au tableau : l’explosion du numérique –et avec elle son avalanche de données échangées et stockées dans le cloud –entraîne l’inexorable prolifération de terminaux, capteurs, serveurs en surchauffe et autres infrastructures réseaux énergivores. Internet représenterait déjà 7% de la consommation électrique mondiale et émettrait autant de CO2 que l’aviation. Sans compter l’extractivisme de matières premières nécessaires au fonctionnement des équipements. Alors qu’elle est censée nous apporter de nombreuses solutions, la hi-tech ferait-elle peser une nouvelle menace sur la planète? Une chose est sûre, le poids matériel de l’immatériel est bien réel. Il nous faut donc repenser en profondeur nos usages pour imaginer l’internet de demain.
Profil bas. 8 écogestes à la maison et au bureau.
Low technophile. Philippe Bihouix prône un internet soutenable.
Silicon Lavée. Pour être écolos, les géants du web devront aller beaucoup plus loin.
Haut débit à crédit. L’économie numérique à l’épreuve de l’écologie.
À lire également dans ce numéro
PARTI ANIMALISTE. Une espèce (politique) en voie d’expansion.
1,10% aux dernières élections législatives! C’est le score étonnant du Parti animaliste, créé il y a un an et inspiré du Partij voor de Dieren néerlandais. Au programme: des conditions d’élevage mieux encadrées, un régime pro-végé et un ministère spécial.
SOCIAL FICTION. Imaginez à quoi ressemblera l’Afrique dans 50 ans.
Faites un effort, bon sang, et ouvrez les yeux. Le monde a changé jusqu’à cette année 2067 où, grâce à Socialter, vous avez pu – excusez du peu – vous transporter depuis votre siège, en quelques lignes. Felwine Sarr, économiste et écrivain sénégalais nous accompagne dans cette aventure pour penser le présent à l’aune du futur.
COLOMBIE. 30 000 femmes s’entraident via un groupe Facebook.
Elles appartiennent à Wikimujeres –un groupe secret sur Facebook qui entend changer la société en profondeur, grâce à plus de solidarité féminine. Reportage à Medellin, capitale économique, où le groupe compte plus de 5 000 membres.
JAPON. Les femmes luttent pour leur droit à… travailler.
Au pays du Soleil Levant, 2,7 millions de femmes restent au foyer alors qu’en parallèle, l’archipel fait face à une pénurie de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs, du fait du déclin démographique. Pour les Japonaises, l’heure est donc à la reconquête du marché de l’emploi.
ÉDUCATION. Deux pères réinventent l’école maternelle.
Face à un modèle éducatif qui peine à se renouveler, une poignée d’entrepreneurs audacieux cherchent à réinventer l’école. Maxime Faguer et Stéphane Le Viet sont de ceux-là. Avec leur «École M», il imagine une maternelle bilingue, basée sur une pédagogie innovante et personnalisée. Le plus? Elle sera accessible même aux moins riches.
SANTE. Une appli intelligente contre les douleurs chroniques.
Depuis trois ans, Marine Cotty-Eslous développe l’application Lucine, un e-médicament qui devrait permettre de soulager quelque 75 millions de personnes atteintes de douleurs chroniques en Europe. Au programme de cette innovation: big data, intelligence artificielle et réalité augmentée.
CULTURE. Comment Artips révolutionne l’accès aux savoirs.
Il y a quatre ans, Coline Debayle a créé une newsletter pour réintroduire la culture dans le quotidien des actifs. Aujourd’hui, tous les musées font appel à ses talents de storyteller pour redonner du fun aux expos les plus obscures.
COOPERATIVISME DE PLATEFORME. Les défis d'une propriété partagée.
Socialter, en partenariat avec FYP éditions, traduit ici l’ouvrage de Trebor Scholz, Plateform Cooperativism *, publié en anglais début 2016. L’auteur développe une stratégie de lutte contre les nouvelles formes d’exploitation des travailleurs à l’ère numérique et propose de cloner Uber en inventant des plateformes coopératives.
COTOITURAGE. Une coopérative citoyenne pour booster le photovoltaïque.
Financer en commun des panneaux solaires, puis louer les toits des maisons et des entreprises voisines pour les y installer, telle est l’idée du « cotoiturage ». Mis en œuvre en région Pays de la Loire, il vise à démultiplier les projets citoyens pour accélérer la transition énergétique. [Photo: ©Energie Partagée]
ROBIN DES BUREAUX. ÉTIC, un promoteur pas comme les autres.
Engagée contre la spéculation immobilière, la foncière Étic achète des bâtiments et les rénove écologiquement pour proposer des bureaux à loyers modérés (BLM). A l’image de l’immense «château» de Nanterre.
COPENHAGUE. Ils rêvent le transport écolo par bateau.
Dans le port de la capitale danoise, de jeunes marins habitent et retapent un vieux gréement. Le but? Lui rendre sa fonction d’origine et promouvoir une idée un peu folle: le grand retour du transport maritime à la voile.
SECONDE PEAU. Quel avenir pour le cuir?
Des sacs en cuir d’ananas, des baskets en peau de poisson, des vestes confectionnées à partir de champignons, etc. Ces dernières années, des alternatives au cuir débarquent en masse sur le marché. Ces nouveaux matériaux peuvent-ils vraiment avoir la peau de notre bon vieux cuir?
IMPACT INVESTING TOUR. L’épargne solidaire au service de l’impact social.
Circuit de financement alternatif à destination de projet sociaux, l’épargne solidaire progresse régulièrement depuis une dizaine d’années. Fournissant des moyens aux entreprises à impact pour changer d’échelle et mettre en place des actions à forte valeur (sociale) ajoutée.